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Vous trouverez, dans cet article de CRI, des Constats - Reflexions - Impulsions (CRI) intéressants, pour illustrer une tendance puissante
et actuelle : la colonisation et à l'asservissement des populations.
Les chapitres sont :
Vous savez quoi ? ... ben heureusement que le nouveau monde arrive...
La seule chose à retenir : allez voir en fin de cette première partie... "l'asservissement là, sous vos yeux, aujourd'hui et demain" là, juste en dessous.
Parce que dans le passé, il y a eu beaucoup de colonisation, asservissement, esclavage,...
Voici deux très bons documentaires de Arte :
"476 - 1375 : Au-delà du désert | Les routes de l'esclavage
Partie 1 | ARTE"
https://www.youtube.com/watch?v=YknRNQW1PdI
"1375 - 1620 : Pour tout l'or du monde | Les routes de
l'esclavage Partie 2 | ARTE"
https://www.youtube.com/watch?v=xGM7OUozct4
Et aussi cette série de 3 documentaires Arte :
"Décolonisations : l'apprentissage - 1857 à 1926 | ARTE"
https://www.youtube.com/watch?v=VuYftrvJN9o
"Décolonisations : la libération - 1927 à 1954 | ARTE"
"Décolonisations : le monde est à nous ! | 1956 - 2013 |
ARTE"
Heureusement, dans le "nouveau monde", il n'y aura plus de colonisation, d'asservissement, ni d'esclavage,...
(blague.... je précise... voir la conclusion de l'article
l'asservissement là, sous vos yeux, aujourd'hui et demain).
Vous savez qu'elle est la différence entre un esclave et un serf qui est asservi, dans un servage ?
La réponse est là :
Wikipedia - Servage - chapitre : Différence avec l'esclavage
https://fr.wikipedia.org/wiki/Servage#Diff%C3%A9rence_avec_l'esclavage
Petit extrait très rapide, mais qui explique les choses de manière synthétique :
"Le servage est une institution caractérisant l'organisation socio-économique du Moyen Âge et qui subsiste au Tibet jusqu'en 1959. Sa différence avec l'esclavage provient du statut juridique du serf, il n'est pas assimilé à une chose comme l'était l'esclave et dispose d'une personnalité juridique. Il ne peut se marier sans l'autorisation de son maitre ni transmettre ses biens, il ne peut quitter la seigneurie non plus mais en revanche, il ne peut être vendu."
Mais dans "le nouveau monde" ... y aura plus tout ça !
Pour sûr.
A partir de 2017, j'avais écrit plusieurs fois qu'on verra dans les média, partout, parler de colonisation.
Par exemple là :
03 novembre 2017 : cri :
colonisation-par-les-services-digitalises - les services
mondialisés, les "plateformes", les GAFAM,... mettent en
place une nouvelle forme de colonisation .
chapitre : "Les mots colonie, colonisation dans le langage, dans l'utilisation dans notre société, en ce moment ?"
Ou aussi là :
08 novembre 2017 : cri : les gens adorent ça ! (la colonisation-par-les-services-numériques).
Le chapitre juste avant : "colonisation-par-les-services-digitalises : le mot colonie apparait, mais c'est une évocation, de manière indirecte"
(remontez au dessus... pour trouver ce chapitre...).
Comme indiqué dans ces petits chapitres d'articles... vous pouvez voir dans le monde autour de vous :
Je ne pensais pas qu'on parlerai autant d'esclavage, aussi.
Et donc d'asservissement.
Comme dans ces documentaires d'Arte.
Et dans l'actualité, à travers les sujets multiples, un peu
partout dans le monde.
La conclusion, la seule chose à retenir, c'est :
Si vous voulez étudier cela en détail :
les articles de Constat-Reflexions-Impulsions, sur le numérique, l'intelligence artificiel, les blockchains, l'administratif,
l'asservissement par les services-numériques-centralisés-et-mondiaux, la malbouffe numérique, ... et l'hygiène numérique.
Ou si vous voulez mettre en pratique votre hygiène-numérique. Les pratiques simples de l'Hygiène Numérique.
Prévoyez du temps pour lire... et du temps pour y réfléchir, confronter ces notions avec les avis d'autres, apprendre, etc...
On ne se libère pas d'un asservissement, sans faire quelques efforts.
Tout cela,... bien entendu, ... si le fait d'être asservi dans (et par) ces nouvelles formes d'asservissements, dans le nouveau monde, ... ne vous conviennent pas.
Et puis, souvenez vous, comme premier réflexe : "Si le service est gratuit c'est que vous êtes asservi".
P. m'a fait part d'une réflexion. Elle est ci-dessous,... avec des commentaires.
Merci P.
Salut Antoine,
Ton CRI m’inspire une réflexion : si on prend la définition du serf et qu’on l’adapte légèrement, on obtient la définition du prolétaire (voire du salarié lambda), la vraie différence portant sur la « gratuité » - salaire au lieu de troc :
« Quiconque est tenu par la loi, la coutume ou un accord, de vivre* et de travailler sur une terre [dans une entreprise] appartenant à une autre personne et de fournir à cette autre personne, contre rémunération ou gratuitement, certains services déterminés, sans pouvoir changer sa condition . »
* En revanche, il n’aura souvent pas d’autre choix que de vivre loin de son lieu de travail.
Profite bien de l’été
P.
Très intéressant en effet.
Je vais développer sur des points cruciaux, suivants :
Les startups ont commencé dans les années 1990 environ. J'ai découvert et pratiqué en 1996 et suivantes...
En 1998, 1999 la net-économie démarre, les startups se développent à vive allure.
En début 2001, la bulle de la net-économie a battu son plein et commence à présenter "des doutes et des craquements".
Le refroidissement et les craquements se précisent en juin 2001. Je me souviens avoir vu les prospects annoncer les "réductions de budgets".
L'évènement du 11 septembre arrive dans la foulée, et met un terme définitif à la bulle de net-économie.
Mais les startups continuent, et surtout le mode de fonctionnement startup continue.
Dans les années 2003-2005, la notion de startup est bien installée.
Moi, cela ne m'intéressait plus. C'était déjà devenu trop la tarte à la crème et le truc à la mode.
J'avais écrit un mail sur le sujet, et sur la féodalité de ce système de startup.
C'était avant les mails de CRI (qui ont commencé en 2007), donc je ne les ai même pas dans les archives (voir
Le site est en cours de réalisation).
Je vais donc vous en réécrire les grandes lignes.
Globalement, le constat de base date d'une quinzaine d'année. Il a toujours cours.
Le phénomène s'est même généralisé aux entreprises, comme cela sera décrit dans l'article.
Comme le pointe P., il y a une transposition directe entre les procédés féodaux au moyen-age, liés au servages, et les startups des années 2000.
Je trouve que c'est assez fascinant à voir.
Voici quelques points de transpositions.
A tout seigneur tout honneur.... commençons par les seigneurs :
Les employés, c'est à dire l'équivalent des serfs dans la transposition :
La mission des startups :
La startup, en tant qu'entité, se transpose en domaine et terre du seigneur :
La licorne, phénomène sociétal plus récent, mais phénoménal :
Alors oui, ... comme le pointe P., "si on adapte un peu",... on peut voir que le système des startups ressemble beaucoup au système féodal des segneuries et des domaines.
Le concept de startups date de 1996 environ, en France, un peu avant à san francisco (palo alto etc.).
Depuis il a évolué et s'est installé partout dans le monde.
Il est devenu un standard. La startup nation, comme dit toto,... si vous avez entendu cette expression dans les média.
Les mécanismes et fondements se sont généralisés,... à toutes les entreprises qui se veulent dynamiques et innovantes.
La féodalité qui se trouvent dans ces mécanismes aussi.
On trouve même, depuis quelques années, la notion de mission de l'entreprise.
Issue de Wikipedia : Le terme «
entreprise à mission » désigne les nouvelles formes de sociétés commerciales (à but lucratif)
qui se définissent statutairement, en plus du but lucratif, une finalité d’ordre social ou environmental.
C'est peut être le prix à payer pour qu'une entreprise soit dans le vent, dynamique et innovantes ?
En tout cas, c'est comme ça.
De mémoire, j'ai entendu Alain Damasio expliquer ce concept.
Je crois qu'il en parle dans une interview sur Thinkerview. Mais c'est peut-être dans une autre interview.
Bref, l'idée vient de lui.
A notre époque, comme à toutes les époques, on peut constater qu'il y a une superposition des modèles de gouvernements et d'institutions.
Par exemple, certaines choses ou domaine sont sous des formes de royalisme, ou d'autres sous des formes
de dictatures, ou encore d'autres sous des formes de féodalisme, ou bien entendu d'autres sont sous des formes de type démocratie.
Et toutes ces formes peuvent cohabiter, se superposer, ... par domaines, ou par institutions ou par habitudes de fonctionnement dans la société.
Cela s'applique à ce constat de féodalité, dans le système des startups et des entreprises.
C'est un domaine dans lequel il y a du féodalisme, en même temps et à coté de mécanisme de démocratie, pour la politique du pays, etc...
Ce constat est intéressant, parce qu'il permet alors d'entrevoir des subtilités dans ce qu'il se passe, dans les constats que l'on peut faire, qui n'est pas possible si on filtre la perception des choses avec l'idée d'un monde uniforme et homogène, par exemple "tout est démocratique".
En l'occurence, et pour préciser : dans les démocraties, il est évident que le fonctionnement des entreprises n'est pas démocratique.
Le fonctionnement des entreprises aujourd'hui, en 2020, ressemble beaucoup à un fonctionnement de type féodal.
Pour ce qui est du fonctionnement démocratique des grandes entreprises, il y a déjà eu des tentatives, au moins dans des bouquins de science-fiction,
pour montrer comment cela marcherait.
Mais ce n'est certainement pas ce qu'il se fait actuellement dans les entreprises.
Actuellement, dans les sociétés occidentales, il y a superpositions de différents modes de fonctionnements, selon les domaines.
Les entreprises en sont un exemple : féodalité actuelle, dans des pays de type démocratique pour ce qui est du pouvoir de l'État.
Bernard Stiegler a posé ce constat et concept : de nos jours, les personnes qui mettent leur capacité mentales au services d'outils de production (numériques) dont ils ne savent plus comment ils marchent, sont dans un état de prolétaire, et dans un mécanisme de prolétarisation.
L'ouvrier était prolétaire, concernant sa force physique.
De nos jours, on voit la même chose concernant la capacité mentale ou informationnelle des personnes.
Dans le domaine de l'informationnel, c'est à dire de l'information, de la connaissance, etc... la prolétarisation correspond au fait
que la personne met sa capacité mentale au service d'un fonctionnement ou d'outils, dont elle ne sait pas (ou plus) comment ça marche.
La personne n'a plus la maîtrise en terme de connaissance, de l'outil de production.
Vous trouverez facilement plusieurs interviews de Bernard Stiegler concernant ce sujet, sur internet.
On peut facilement constater cette perte de maîtrise en terme de connaissance, en terme de "comment ça marche", vis à vis des outils numériques, et des services numériques.
On peut aussi, très facilement constater, la même chose pour l'entreprise elle-même : il y a une perte de maîtrise en terme de connaissance,
en terme de "comment ça marche", par l'employé, de son entreprise elle-même.
En raccourci : souvent, l'employé ne sait plus, ne comprend plus comment l'entreprise dans lequel il est, fonctionne.
Il est en état de prolétaire, sur le plan de l'information et de la connaissance, par rapport à son entreprise elle-même.
Concernant ces notions, on trouve aussi ces explications chez Alain Damasio, qui pointe précisément qu'à chaque fois que l'on cède
le pouvoir de faire des choses à un service numérique, ou n'importe quel outil,... parce que cela nous simplifie la vie,
alors la personne perd de sa puissance.
La prolétarisation des employés dans les entreprises, à tout niveau de capacité et de compétences, y compris et surtout mentales,
concourent aussi à l'asservissement des personnes dans l'entreprise.
Cela se constate y compris pour les postes et les métiers mentaux, intellectuels, ... comme l'administratif, le marketing, le commercial, le management,...
La perte de maîtrise du fonctionnement des outils, et l'allégeance de type féodale, sont des piliers de l'asservissement des personnes dans les entreprises.
Conclusion de l'ensemble de l'article : comme constaté, les asservissements, et le modèles féodal sont encore bien présents, et seront probablement très intenses, et très développés, dans les années à venir.
Les méchanismes ont changé de modalité, de support, de point d'application... mais les fondements sont les mêmes.
Comme exprimé au tout début de l'article : "ben heureusement que le nouveau monde arrive...".
Ce sont probablement les nouveaux seigneurs qui le disent.
Ils sont probablement impatients d'oeuvrer à leur missions et les employés aussi, dans ces nouvelles formes d'entreprises et d'organisations sociales des activités,...
Globalement tout cela fonctionne très bien, les gens sont visiblement globalement content, et comme pour les repas dans les fastfood à la mode, ou pour les services numériques : cri : les gens adorent ça !