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Un Point de Vue sur l'Open Source Summit, à Paris (POSS) - 2018.

Vous trouverez dans cet article quelques Constats - Reflexions - Impulsions (CRI) intéressants sur :
Creative Commons License  "Les CRIs : Au fil du temps : Un Point de Vue sur le Paris Open Source Summit (POSS), les 5 et 6 décembre 2018." vous est proposé par les-cris.com sous la licence Creative Commons Attribution-ShareAlike 4.0 International License.
Mis-sur-site : 19/12/2018 / Mis-à-jour : 24/12/2018


Quelques points m'ont paru intéressants, dans ce que j'ai vu, entendu et constaté pendant ce salon.
En voici un aperçu, pour ceux qui n'ont pas pu y aller, et qui sont intéressés par le libre et l'open source.

A noter : ce n'est qu'un "Point de Vue", ... c'est ce que j'ai vu, constaté, et qui m'a paru intéressant de présenter. Ce n'est pas un compte rendu, ce n'est pas exhaustif, ce n'est pas du journalisme, etc...

Notamment : cette fois ci, je n'ai pas été aux conférences, ... pas une seule,... je n'ai que vu les stands, pendant les deux journées.

Les chapitres de cette présentation :


Résumé synthétique, pour les pressés ou les moins concernés

Tendance de fond : Open source, business, souveraineté .... bref, la liberté, ... donc le logiciel libre

Dans ce salon, l'accent a été mis sur l'open source, au sens large, et surtout l'accent sur les entreprises.

On a pu voir aussi un grand besoin de retrouver une souveraineté, dans les entreprises, et surtout pour l'État, en s'appuyant sur l'open source et le libre.

Et au milieu de ces grandes agitations, le logiciel libre, les communautés, restent stoïques, pas vraiment perturbés par ces déclarations et ces tumultes, des uns et des autres.
Elles gardent le cap, sur leur valeurs de toujours : liberté, choix, qualité, respect des personnes, sens de l'intérêt général et actions pour le bien du plus grand nombre,...

Globalement, il y avait un grand besoin de liberté, et une grande agitation autour des aspects matériels de la gestion collective : entreprises open source, l'État, argent, souveraineté.... mais pas du coté des communautés et des associations du libre, qui ne se sentent pas concernés, bien qu'elle soient au coeur du logiciel libre et open source.

Le rapport aux ressources, leur mise en commun, ou leur partage

Corrélativement à cette situation, on voit un rapport aux ressources, à l'argent, qui change, ou qui s'affermit.

Par exemple, la notion de gratuité n'est pas du tout un problème, et elle n'empêche pas les entreprises de venir se développer, pour faire des affaires. Ce sont parfois les mêmes qui ont criés à l'absurde, devant ce modèle bizarre, de donner les logiciels.
Plus encore, l'absence de question, de "problème de la gratuité", dans le libre et le logiciel open source, montre que la recherche, et l'objectif, des entreprises, des associations, et de l'État Français, c'est la maîtrise de la puissance du numérique.

Autre exemple constaté : la fin du discours "l'open source, pour faire baisser les coûts de l'informatique"
Ce n'est plus du tout à la mode... et les grands acteurs, dans le domaine des entreprises, leur succès en terme d'affaires et de valorisation en bourse, montrent que l'objectif est la prospérité, et plus du tout l'économie et le serrage de ceinture.

Autre exemple constaté : les entreprises ne veulent plus payer des services autour de logiciels open source, s'il ne sont plus de qualité.
C'est aussi le signe que les entreprises gèrent beaucoup mieux qu'avant les logiciels open source, et qu'elle n'en n'ont plus peur.

Les ressources, l'argent, le bénévolat, ... et les fruits des logiciels libres et open source, en terme de puissance, de pouvoir, d'autonomie,... sont visiblement une cause importante, des questions et des perturbations dans le domaine.

Les grands absents, signe d'un domaine en évolution, et "pas calé"

Ce salon a aussi été marqué par de nombreux absents, dont l'absence est significative.
L'IA, le machine learning, les blockchains (à part Tezos), les grandes multinationnales, comme Google, ou Apple,... et aussi un léger manque de public de professionnels (la fréquentation des professionnels étant plus faible que celle souhaitée par les exposants).

Globalement, ces absences sont significative des turbulences dans le domaine : les choses ne sont pas calées, dans la routine, dans les habitudes.
Le domaine est en pleine transition.

Conclusion : un domaine en transition,... une transition délicate

On a pu constater, lors du salon, une situation perturbée, et perturbante,... une transition qui n'est pas facile, pour le domaine de l'open source et du libre.
le collectif, les communautés, les rapports entre les entités (administrations, entreprises, clients, éditeurs de logiciels open source, etc...) sont en pleine refonte, et le moteur de ces changements est le rapport aux ressources, à l'argent, aux richesses (payantes ou bénévoles,...),... et leur mise en commun, ... ou leur partage.

Deux tendances s'entrechoquent :
D'une part, la part belle est faite aux entreprises de logiciels open source, et celles qui gravitent autour, avec des orientations plus sur les affaires, que sur les contributions, le bien communs, et les intérêts collectifs.
D'autre part, la notion de liberté, de souveraineté, de respect des personnes, est en première ligne, celle de l'argent, de la gratuité, des mouvements d'OPA entre entreprises, passe en seconde ligne.

Beaucoup d'incertitudes se sentent et s'expriment, globalement, via ce salon, pour le domaine du libre et de l'open source.

La seule certitude qui reste, au delà des turbulences : l'open source, et le libre, se font et se feront par des consensus, par des communautés, avec un sens aigue, et tenace, pour l'intérêt général.


Open source, business, souveraineté .... bref, la liberté, ... donc le logiciel libre

Pour cette édition de l'Open Source Summit à Paris, trois tendances de fonds, notables, sont apparues :

Je ne vais décrire ici que l'articulation globale de cette tendance (et ces trois tendances).
Vous trouverez les éléments plus détaillés, qui étayent et illustre ce constat, dans les chapitres suivants.

Globalement, le salon a déployé, comme chaque année, de gros moyens, des efforts importants, pour organiser le salon, les conférences, l'accueil des 5000 visiteurs, etc...
Ce qui me parait intéressant de constater, au delà de ces effets quantitatifs, ce sont les orientations constatées des messages et objectifs atteints, pour lesquels ces moyens ont été mis.

L'accent a été mis sur l'open source, au sens large, et surtout l'accent sur les entreprises

Il est flagrant de voir que l'accent a été mis sur l'open source, au sens large, et surtout des entreprises qui font des affaires, dans l'écosystèmes des logiciels open source et, parfois, libres.
Ces entreprises font des affaires, mais parfois, elles montrent clairement que le logiciel et la communauté qu'il y a autour, cela n'est pas vraiment leur affaire.
Ces aspects ont souvent été entendus, débattus, sur les stands.

La question usuelle étant : est ce qu'il y a une communauté, autour du logiciel open source,... ou bien est-ce seulement une entreprise, qui anime et produit l'essentiel du logiciel ?
Autre question usuelle : telle entreprise, qui vit dans, et par, l'ecosystème autour d'un logiciel, est ce qu'elle contribue au logiciel ? Est-ce qu'elle propose du code, pour bâtir le logiciel ?

Faits constatés sur le salon :

Un grand besoin de retrouver une souveraineté, dans les entreprises, et surtout pour l'État

Autre constat flagrant : le besoin ardent, manifesté, de retrouver une souveraineté, dans l'utilisation du numérique, en utilisant les logiciels open source, et libres.

Le message a été clairement et puissament exprimé : on veut retrouver notre souveraineté, et ne pas laisser la puissance du numérique dans les mains d'organisations et d'intérêts divers, et en perdre la maîtrise, donc la maîtrise de la puissance du numérique.

Parmi les constats :

Non seulement les associations et les entreprises se manifestent intensément dans ce sens, mais l'État aussi, déclare vouloir mettre le paquet sur cette orientation.

Le logiciel libre, les communautés, restent stoïques

Coté associations, communautés des logiciels libre, ... on reste stoïque, voire flegmatique, devant toute cette agitation et ces déclarations.

Les logiciels libres et open sources sont là, les communautés sont actives, quand ce ne sont pas des entreprises qui mène la production du logiciel et agissent pour son animation.

On peut constater que ces turpitudes, déjà rencontrées par le passée (rachat de Sun et MySQL par Oracle, fiasco de Oracle avec OpenOffice, etc...), ne préoccupent pas vraiment les communautés de logiciels libres et open sources.

Elles gardent le cap, sur leur valeurs de toujours : liberté, choix, qualité, respect des personnes, sens de l'intérêt général et actions pour le bien du plus grand nombre,...
Et elles montent en puissance, d'années en années, et logiquement au regard de leurs valeurs, sur le fait d'éviter les services numériques toxiques, les logiciels non respectueux des personnes (faible qualité, enfermement de l'utilisateur dans des produits ou services spéciaux, etc...).

Certes, face au turpitudes des entreprises qui viennent sur l'open source, ou de ce besoin de retrouver une souveraineté, il y a quelques sourcils qui se lèvent, quelques regards étonnés, mais globalement, la vie continue comme d'habitude.
"Business as usual", elles pourraient dire, si c'était leur "tasse de thé" de parler comme cela,...


Globalement, il y avait un grand besoin de liberté, et une grande agitation autour des aspects matériels de la gestion collective : entreprises open source, l'État, argent, souveraineté.... mais pas du coté des communautés et des associations du libre, qui ne se sentent pas concernés, bien qu'elle soient au coeur du logiciel libre et open source.
Une autre manière de dire cela : certes, l'argent, le pouvoir, la souveraineté, ... mais c'est le coeur qui est la force qui bât, et anime l'ensemble.

Mais où est passé le problème de la gratuité ?

Un constat intéressant, parmi ce que j'ai remarqué et qui m'a fait focaliser mon attention :

Dans un monde dans lequel l'argent était le moyen suprême pour avoir le pouvoir, ... la gratuité était une manière de sublimer, et de flatter, les utilisateurs, les clients,...

Dans un monde dans lequel c'est le numérique, qui est le moyen suprême pour avoir le pouvoir, ... les entreprises, l'État français (et les autres ?), et les personnes... ne s'intéressent plus tant que cela à la gratuité,... ce qu'ils recherchent, c'est la souveraineté, c'est à dire de récupérer le pouvoir, que donne le numérique.

On sait les dégâts de la prétendue gratuité des services numériques toxiques,... alors cette absence de question, et absence de problème de la gratuité, dans le libre et le logiciel open source, montre que la recherche, et l'objectif, des entreprises, des associations, et de l'État Français, c'est la maîtrise de la puissance du numérique.

Fini, le discours sur "faire baisser les coûts de l'informatique"

Autre fait notable : on ne voit plus le discours sur la baisse des coût des directions informatiques, pour les entreprises.
Ni ce genre de bêtise qu'on voyait encore il n'y a pas si longtemps, de "faire des économies sur le Système d'Information", avec les logiciels Open Source.

RedHat ne parle plus du tout de ces économies, ni baisses de coûts.
Il faut dire que leur rachat par IBM, à 34 milliards de dollars, en face du discours sur les éconmies, ca sonne incohérent,... ou pour le moins difficile à expliquer.

Microsoft est partenaire platinium du salon !
Cela aussi, c'est nouveau, et c'est un constat facile à voir, et qui en bouche un coin !

Et pourquoi pas,... le libre, ... c'est libre.
Microsoft a changé de statégie, depuis quelques années (depuis le nouveau PDG), et leur stratégie est bonne (entendu sur le salon, par quelques personnes : "ils ont une stratégie efficace, et cela se voit dans leurs bons résultats....").
Et la logique est simple :

Ce que ce sponsoring platinium montre, et la position de Microsoft, parmi les exemples, c'est qu'on peut utiliser le libre et l'open source pour faire tourner des énormes activités dans les entreprises, faire tourner des multinationales, gagner beaucoup d'argent avec,.... et que ce n'est pas une histoire de faire des économies, de réduire les coûts !

Utilisation des logiciels open sources, sans les versions payantes

Entendu plusieurs fois sur les stands, et entre pros du domaine : les entreprises, et encore plus les administrations, se passent des versions payantes des éditeurs de logiciels open source.

Il y a une nette désapprobation des services vendus par les éditeurs de logiciels open source :

Exemple constaté, dans les échanges avec diverses personnes :

En gros, un changement s'opère visiblement : les entreprises se passent des versions dites "stabilisées" et "fiabilisées" des éditeurs de logiciels Open Source, et utilisent, en prenant les risques afferent, et en connaissance de cause, les versions dites "communautaires".
Les entreprises et les administrations veulent payer les licences, si le service proposé en face est au niveau de ce qu'elles payent.

Autre alternatives : Les entreprises et les administrations se dotent en interne, ou achètent les services, des experts, qui leur fiabilisent leur utilisation, bien au delà de ce que proposent les éditeurs de logiciels eux même.

Les offres d'utilisation des logiciels, directement dans des services Cloud, sont bien entendu un moyen de plus qui marquent cette nouvelle orientation.

Exemple typique : les offres Cloud de Microsoft, qui proposent de faire tourner des Linux Centos, aussi bien que des Linux RedHat.

Autre point qu'on peut constater, c'est que les entreprises et les administrations ont beaucoup moins peur d'utiliser les versions communautaires, et d'une manière générale, les logiciels libre et open source.
Que de chemin parcouru, depuis les années 2005-2015...

Les grands absents

Ce salon a été, de mon point de vu, marqué par les "grands absents" : des absents que l'on s'attendait à voir, et qui n'ont pas été présent sur le salon.

Absents : L'IA, le machine learning

Comme pour l'édition 2017, l'Intelligence Artificielle, le machine Learning sont absents. C'est à peine si on en parle. Je n'ai pas vu de stand d'entreprises ou de communauté sur ce domaine.

C'était déjà le cas, en 2017 : vous pouvez voir Le point de vue sur le POSS de décembre 2017..
J'y donnais une explication de cette absence,... et je pense qu'elle est encore valable.

Absents : Les blockchains, à part Tezos

Idem que pour les IA,... les blockchains ne sont pas présente, sur les stands.

A part Tezos, comme l'an dernier (voir le "Point de Vue" du Poss 2017).
Tezos continue sont chemin. Toujours sous l'égide de OCaml Pro.

C'est, à mon avis un modèle de BlockChain qui est intéressant, et pourra se développer.
Petite notion, qui m'est apparue flagrante, un peu avant le salon : les blockchains usuelles (BitCoin, Etherum,...) s'appuie sur une "Proof of Work".
En gros, pour certifier que la données est bien valable, et donc "choisir celui qui va la certifier", c'est à celui qui fera un Kravail titanesque, de cryptage, le plus rapidement possible, qui aura l'honneur et l'apannage de certifier la validité de l'information que l'on souhaite enregistré (et touchera quelques millièmes de BitCoin, ou de monnaie, pour son effort et sa contribution à la blockchain).
A regarder de plus près, avec un regard "sociétal", vous pouvez voir que cette mainère de correspond à cette obsession pour le Kravail, qui hante et terrorise nos sociétés.
Cela, j'avais vu depuis deux ans.
Ce que j'ai vu, cette année, il y a quelques mois, ... c'est que les blockchains qui fonctionnent sur des "Proof of Work" sont condammées, par structure, à crever d'un "Burn Out", le truc que nos sociétés obsedées par le Kravail ont fait émergé, comme maladie de ceux qui se tuent au travail (pour quelques menues monnaies,....).
J'ai pas vu cela au salon, mais comme j'ai ça en tête depuis quelques temps, et pas pris le temps d'écrire un article là dessus, ... je le case ici.

Le modèle de Tezos, par consensus, me parait beaucoup plus intéressant.
J'en reparlerai, comme annoncé là : La fin d'année 2018.
C'est normal,... puisque cette manière de faire, c'est celle qui, à mon avis, sera la manière de stabiliser la société, et de bâtir les nouvelles institutions, dans les années à venir.
C'est déjà celle dont est fait la gouvernance des projets open source (fondation Apache, Mozilla, WikiMedia (de WikiPedia), des institutions "nouvelles", des "petites jeunettes", au regard des institutions,... pour ne citer que quelques exemples...).

Bon, explication simple : si les blockchains sont absentes du salon, c'est que c'est encore trop tot pour en parler, et exposer cela dans un salon grand public, qui prend de l'ampleur, avec l'État qui vient faire des annonces, etc...
Ou bien, comme pour l'IA, on n'a pas envie d'en parler,... là.

Absents : Les grandes multinationnales, comme Google, ou Apple

Étonnant aussi, l'absence de Google.
Ils sont pourtant un acteur important de l'open source, avec Androïd, et d'autres logiciels.
Google France est membre de l'April, l'association dont l'objet est : "Promouvoir et défendre le logiciel libre".
Il est étonnant qu'ils n'aient pas un stand au POSS.

Apple utilise un BSD, pour bâtir l'OS des MacBook etc...
C'est un grand utilisateur et un contributeur notoire, de ce système d'exploitation libre.
Mais idem : que pouic d'Apple au POSS.

Absent : Un léger manque de public de professionnels

Un signe intéressant, aussi, dans les absences, c'est un léger manque de professionnels, tant en quantité, qu'en qualité, pour venir rencontrer les entreprises qui ont pris des stands pour cela.

Quelques entreprises se sont plaintes, d'un manque globale de fréquentation, surtout le deuxième jour, et en plus, d'un public venu "pour voir", du grand public qui vient pour se renseigner, parce qu'inquiet par les ressentis désagréables que leur donnent l'utilisation de l'informatique et du numérique....
Elles n'ont pas caché leur frustration, en fin de salon, de ne pas avoir vu de professionels, avertis, et intéressés par leur offres de services ou de logiciels open source.
Il suffisait de se promener dans les allées, surtout le deuxième jour, pour voir qu'il n'y avait pas foule.
Une personne responsable d'un stand, m'a dit, dépitée en fin de salon : "j'ai arrêté de badger les personnes,... ça ne sert à rien, ils ne sont pas là pour se renseigner professionnellement, ... c'est pas du contact commercial, ..."

Pour ma part, j'ai constaté ce manque de fréquentation globale, et j'y ai vu mon intérêt personnel : une grande disponibilité des personnes sur les stands, et la possibilité de parler tranquillement, longtemps, des sujets qui m'intéressait.
C'est une des raisons qui a fait que je n'ai pas été, comme les autres années, lassé par la cohue et le manque de dispo des personnes sur les stands, et que je ne suis donc pas monté aux étages, pour assister aux conférences.
Il y avait déjà beaucoup à faire, en échange direct avec les personnes sur les stands.

Un coup de coeur logiciel : LibreOffice

LibreOffice, et la Document Foundation comme chaque année, est là... sur les stands communautaires.

LibreOffice, c'est une clé incontournable, pour l'utilisation de Linux en mode bureautique, dans les entreprises (et pour les particuliers aussi).
Un éditeur de texte comme Write, un tableur comme Calc, un éditeur de préentation en diapositives, un client simple pour les bases de données, sur le bureau d'un ordinateur, en mode libre,... c'est indispensable pour les entreprises, les TPE, les associations, et les particuliers.
Qu'ils soient sous windows, linux, ou Mac.

Une question demandé aux bénévoles qui s'occupent de LibreOffice : l'entreprise Collabora propose beaucoup d'améliorations, et contribue activement à LibreOffice. Est ce qu'il y a d'autres soutiens, d'autres contributeurs, particulièrement actifs ?
La réponse : le gouvernement Anglais soutien LibreOffice, parce qu'ils veulent ne plus du tout utiliser MS Office. L'italie est aussi en train de monter en puissance, pour le soutien de Libre Office et de la Documentation Foundation.

Donc, encore des gouvernements qui oeuvrent pour favoriser le logiciel libre, et sortir des enfermements par les éditeurs de logiciels privatifs.

Conclusion : Une situation perturbée, et perturbante,... une transition délicate

En conclusion des grandes lignes exposées dans les chapitres ci dessus, on peut tirer quelques point clés :

Deux tendances s'entrechoquent :
D'une part, la part belle est faite aux entreprises de logiciels open source, et celles qui gravitent autour, avec des orientations plus sur les affaires, que sur les contributions, le bien communs, et les intérêts collectifs.
D'autre part, la notion de liberté, de souveraineté, de respect des personnes, est en première ligne, celle de l'argent, de la gratuité, des mouvements d'OPA entre entreprises, passe en seconde ligne.

Beaucoup d'incertitudes se sentent et s'expriment, globalement, via ce salon, pour le domaine du libre et de l'open source.

La seule certitude qui reste, au delà des turbulences : l'open source, et le libre, se font et se feront par des consensus, par des communautés, avec un sens aigue, et tenace, pour l'intérêt général.



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